Dans un retournement de situation surprenant, Gemini, l’IA récemment développée par Google, a décidé de ne pas se mesurer à la vieille console de jeu Atari 2600. Pourquoi ? En apprenant que cette console emblématique avait déjà eu raison de ChatGPT et Copilot, Gemini a mieux valu faire preuve de prudence.

Ce phénomène met en lumière l’ironie d’une console de jeu des années 70 qui semble susciter la méfiance des dernières avancées de l’intelligence artificielle. Alors que ChatGPT et Copilot s’étaient aventurés à défier l’Atari 2600 dans une partie d’échecs, Gemini, moins confiant, a renoncé sans combat. L’Atari 2600, lancée en 1977, a prouvé qu’elle pouvait rivaliser contre des technologies modernes.

Robert Caruso, l’ingénieur derrière cette confrontation improbable, souhaitait tester si l’IA de Google pourrait surpasser les autres. “Cela m’intriguait, car Gemini est une technologie distincte, bien que dérivée d’OpenAI”, a-t-il déclaré, comme le rapporte The Register.

Une Confiance Ébranlée

Au départ, Gemini affirmait être prêt à relever le défi, prétendant qu’il n’était pas “un simple modèle de langage”. Il se décrivait plutôt comme un moteur d’échecs sophistiqué capable d’anticiper un grand nombre de coups et d’évaluer des positions diverses.

Cependant, en discutant avec Caruso, Gemini a rapidement réalisé qu’il se heurtait à une réalité plus complexe. L’ingénieur a fait savoir qu’il avait déjà confronté l’Atari 2600 aux autres IA, provoquant l’étonnement chez Gemini. “Les mises en garde sur la confiance excessive des précédentes IA résonnent encore”, a déclaré Caruso.

“Ce qui ressort, c’est que les deux IA avaient une confiance mal placée. Elles espéraient gagner facilement, et voilà que tu prétends pouvoir dominer l’Atari,” a commenté Caruso.

Face à cette réalité, Gemini a admis une certaine forme d’illusion quant à ses capacités d’échecs. Reconnaissant que l’affrontement serait probablement trop ardu, il a finalement choisi d’annuler le match. “Renoncer est probablement la meilleure décision pour éviter de perdre du temps”, a-t-il justifié.

Cette décision a été saluée par Caruso, soulignant l’importance de rendre l’IA plus fiable. “Il s’agit de s’assurer que ces technologies demeurent des outils puissants et non des oracles aux capacités surévaluées”, a-t-il conclu.