La dernière nouveauté d’OpenAI fait couler beaucoup d’encre et provoque une véritable effervescence ! La fonction de génération d’images de ChatGPT, lancée cette semaine, attire une multitude d’utilisateurs, au point de mettre à rude épreuve les cartes graphiques (GPU) de l’entreprise. Sam Altman, le directeur exécutif d’OpenAI, a été quelque peu ironique en déclarant que l’enthousiasme pour cette nouvelle fonctionnalité était tel qu’il « fondait » les capacités de traitement de l’entreprise.

Un Succès Inattendu

Dès son arrivée, la fonction de génération d’images a été plébiscitée par la communauté des utilisateurs. S’appuyant sur l’architecture GTP-4o, cet outil remplace Dall-E tout en offrant des résultats encore plus aboutis, notamment en matière de reproduction de styles artistiques. En quelques clics, il suffit d’importer une photo dans ChatGPT et de demander une reproduction dans le style souhaité.

Pour en savoir plus, découvrez notre article sur les performances de ChatGPT dans la génération d’images.

Face à une demande aussi forte, OpenAI a décidé d’imposer des limites temporaires. Concrètement, les utilisateurs gratuits de ChatGPT ne pourront plus générer que trois images par jour, une mesure qui a pour but de préserver les ressources des serveurs tout en travaillant à une optimisation de cette fonctionnalité.

Problématiques de Droits d’Auteur

Cette nouvelle capacité a entraîné un véritable déferlement d’images stylisées à la manière du célèbre studio d’animation Ghibli, fondé par Hayao Miyazaki. Cependant, cette prouesse soulève la question délicate des droits d’auteur. Sam Altman a également mentionné que certaines images, pourtant admises dans le cadre d’une utilisation, étaient refusées par le système. OpenAI n’a pas manqué de s’engager à travailler sur des solutions d’amélioration.

Réactions des Artistes

Hayao Miyazaki, figure emblématique du cinéma d’animation, a exprimé son opposition à l’évocation de l’animation générée par intelligence artificielle. En 2016, il a déclaré être « profondément dégoûté » par l’idée d’utiliser des technologies d’IA dans sa pratique artistique, considérant cela comme une « insulte à la vie ». Ces déclarations viennent renforcer le débat autour de l’utilisation de l’IA dans le domaine créatif.

« Si vous voulez vraiment créer des choses glauques, libre à vous. Je n’aurai jamais envie d’intégrer cette technologie dans mon travail. »

Le débat ne s’arrête pas là, des utilisateurs sur les réseaux sociaux partagent des images générées, se réclamant de styles iconiques. Chaque création soulève des questions éthiques et juridiques, alors que certains créateurs commencent à s’inquiéter pour la protection de leurs œuvres.

Implications Juridiques

D’après Evan Brown, juriste spécialisé en propriété intellectuelle, OpenAI pourrait ne pas faire face à des obstacles juridiques concernant les styles artistiques, car ceux-ci ne sont généralement pas protégés. Cependant, les images ayant servi à entraîner l’IA pourraient poser problème, surtout si elles ont été intégrées sans autorisation.

« La capacité de ChatGPT à reproduire le style Ghibli laisse à penser que le modèle a été alimenté par un grand nombre de visuels originaux, probablement sans consentement. »

Ce phénomène n’est pas sans rappeler d’autres controverses auxquelles OpenAI a dû faire face par le passé, notamment concernant l’utilisation de contenus protégés dans le cadre du développement de ses modèles.