Étude du MIT : ChatGPT, un allié ou un frein pour notre cerveau ?

Une plongée dans l’Intelligence Artificielle : quel impact sur notre cerveau ?

Expérience au MIT Media Lab
Un volontaire expérimentant avec des lunettes AttentivU et un casque mesurant l’activité cérébrale, en janvier 2024 au MIT Media Lab, à Cambridge.
Crédit : NATALIYA KOSMYNA

En seulement quatre mois, le nombre d’utilisateurs hebdomadaires de ChatGPT a atteint 800 millions à travers le monde, doublant ainsi en un temps record. Cette croissance soulève une question fondamentale : l’utilisation de cette intelligence artificielle a-t-elle des répercussions sur notre manière de penser et de fonctionner ? Les chercheurs du MIT Media Lab de Cambridge, notamment sous la direction de la neuroscientifique française Nataliya Kosmyna, affirment que oui.

Ce groupe de chercheurs a récemment mené une étude fascinante impliquant cinquante-quatre participants âgés de 18 à 39 ans, représentant une dizaine de nationalités. Equipés de casques de neuroimagerie, ils ont pu observer leur activité cérébrale en temps réel, notamment les flux d’informations circulant dans les différentes zones de leur cerveau grâce à une méthode avancée de mesure d’activité cérébrale, le Dynamic Direct Transfer Function (dDTF).

L’expérience a consisté en trois sessions où les participants devaient rédiger des textes, alternativement avec et sans l’assistance de ChatGPT. À la fin de ces sessions, ils devaient également se souvenir de ce qu’ils avaient écrit. Quatre mois après la première partie de l’expérience, les dix-huit participants qui ont choisi de revenir ont eu la possibilité d’inverser leurs rôles : ceux qui avaient été assistés par l’IA n’ont plus eu cette aide, et vice-versa.

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Source : www.lemonde.fr

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