Albert, le ChatGPT du Service Public : Peut-on Vraiment lui Confier Nos Questions ?

Albert, l’IA au service public : un outil fiable ?

Publiée le 10 avril 2025

Dans un monde en pleine mutation technologique, l’État français s’est engagé dans le développement d’une intelligence artificielle nommée Albert. Cet outil, conçu pour alléger le travail des fonctionnaires, a été mis à l’épreuve par l’émission “Cash Investigation”. Un extrait de cette enquête sera diffusé le 10 avril à 21h05 sur France 2.

En 2024, Gabriel Attal, alors Premier ministre, promettait que l’arrivée d’Albert allait révolutionner la vie des agents travaillant dans les maisons France Services. Cependant, l’outil n’est pas destiné à interagir avec les usagers. Son objectif est de soutenir les fonctionnaires dans leurs missions quotidiennes.

Une expérience révélatrice

Pour évaluer la performance d’Albert, un journaliste de “Cash Investigation” a intégré une maison France Services en tant que stagiaire. Sa caméra cachée a révélé des interactions étonnantes. D’entrée de jeu, Nathalie, une employée de la maison, a qualifié l’outil de “de pire en pire” et a remarqué que ses réponses devenaient de moins en moins pertinentes.

Des attentes déçues

Alors que les agents espéraient qu’Albert simplifierait leur travail face à l’afflux quotidien de citoyens sollicitant des réponses sur des questions administratives variées, le constat s’est révélé amer. Un exemple frappant : lorsque Nathalie a demandé à Albert si le renouvellement d’une carte d’identité perdue était gratuit, l’IA a répondu par la négative, oubliant qu’il coûtait en réalité 25 euros. Pour elle, cela n’est pas acceptable pour un outil censé être efficace.

Nathalie a été claire dans son évaluation : sur une centaine de questions posées, elle ne jugeait que “très peu” des réponses d’Albert comme valides, n’atteignant même pas les 10 % de précision. Ses collègues partageaient ce sentiment amer, regrettant le potentiel perdu, une assistant virtuel espéré tel “un ChatGPT du service public“.

Réponses officielles

Élise Lucet, journaliste, a interviewé Clara Chappaz, la ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, qui a insisté sur le caractère expérimental d’Albert. Selon elle, “Albert est un projet qui commence avec ses avantages et ses faiblesses, destiné à apprendre et s’améliorer avec le temps.”

Conclusion

À travers cette enquête, “Cash Investigation” interroge notre confiance envers l’IA dans un contexte où les attentes sont souvent élevées. Si Albert se positionne comme un outil de réforme, ses débuts semblent être semés d’embûches. Le rendez-vous du 10 avril à 21h05 sur France 2 promet de lever le voile sur ces nouveaux défis auxquels l’IA se confronte.

ChatGPT Service

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Source : www.francetvinfo.fr

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